On nous le disait depuis un moment. L’entreprise unique allait bientôt voir le jour. Des semaines durant, fin 2009, tout le monde s’est interrogé sur le devenir de l’encadrement, et des services administratifs. Ces derniers devaient être regroupés, économie d’échelle oblige. Mais c’était promis, on n’obligerait pas les salariés à partir ailleurs. On attendait sans trop savoir. Au sein des rédactions, la vie continuait, tout simplement.
Le 4 janvier, la réforme a commencé. C’est arrivé doucement dans l’après-midi. Par mail. Ce lundi là, à mois de trois mois des élections régionales, les salariés ont découvert que la plupart de leurs directeurs régionaux étaient mutés ailleurs, idem pour leurs rédacteurs en chefs. C’était le cas en Normandie.
Toute la hiérarchie a été bouleversée sans que les principaux intéressés aient leur mot à dire. Les anciens responsables sont partis, on attend encore parfois les nouveaux. Certains cadres dirigeants ont vu leurs fonctions s’amoindrir, et pour certains disparaître. On le leur a pas encore expliqué ce qu’ils allaient devenir, quand on ne leur a pas proposé de partir, purement et simplement.
Quand aux régions, elles ont disparu.
Depuis, tout le monde attend.
En se demandant qui seront les prochains inscrits sur la liste des réformes à venir.
Toutes les conventions collectives doivent être revues dans le cadre de la mise en place de l’entreprise unique.
Les négociations sont en cours. Théoriquement, le 7 juin prochain, les nouvelles conventions doivent remplacer les anciennes.